Signer le Pacte Ecologique
La planète va mal, tout le monde le sait et on commence enfin à en prendre conscience. Seulement, force est de constater que les politiques, de droite comme de gauche, ont bien du mal à inclure dans leur programme un vrai discours environnemental.
Il ne s’agit pourtant là rien moins que de notre survie.
Nicolas Hulot affirme depuis longtemps la nécessité pour les hommes politiques de mettre l’environnement au centre des préoccupations. Son message n’étant pas relayé, il a menacé de se présenter aux présidentielles, en prenant comme conseiller Gérard Feldzer, directeur du musée de l’air qui s’était fait connaitre en 1981 en dirigeant la campagne de Coluche.
Miracle, aujourd’hui, beaucoup de personnalités politiques commencent enfin à parler d’écologie. Mais de façon tellement vague, qu’on peut largement douter que tout cela soit suivi de faits et que l’environnement ne constitue pas une arme de campagne supplémentaire...
Histoire de mettre la pression, Hulot lance le Pacte écologique, une démarche d’interpellation des candidats à l’élection présidentielle. Tous ceux qui se sentent concernés par l’environnement et par l’impérieuse nécessité de voir enfin les politiques se bouger, sont invités à signer le pacte. Ca se passe ici.
Et pour les quelques ermites qui ne seraient pas convaincus de l’absolu devoir d’agir enfin sur le terrain politique, quelques chiffres (mais il y en aurait tant d’autres à donner), pour mémoire :
La très sérieuse revue Science affirme, qu’au rythme où va l’extraction des richesses marines, il n’y aura plus de poissons dans les océans d’ici 2050.
Chaque année, en Amazonie, 17 millions d’hectares partent en fumée (soit la surface de la France et du Portugal réunis). A ce rythme, dans moins de cinquante ans, cette immense forêt aura disparue.
En Arctique, la banquise s’est réduite, ces 30 dernières années, d’une surface équivalente à près de deux fois la France.
Le réchauffement climatique continue à un rythme effréné (c’est-à-dire exponentiel...)
On estime que 50 000 à 100 000 espèces vivantes sont détruites chaque année sur les 5 à 50 millions existantes (sans nous, cette destruction serait 1000 fois moins rapide).
Un mammifère sur quatre est menacé d’extinction. D’ici quatre ans, les orangs-outans pourraient disparaître. Il survit actuellement : 3000 gorilles, 2200 ours polaires, 800 hippopotames...
Rien qu’en France, 150 des 1000 vertébrés sont menacés de disparitions. Sur les 6000 espèces de plantes connues, près de 400 risquent de disparaître dans les années à venir (chiffres Insee).
Et les barrières de coraux se réduisent comme une peau de chagrin, en Australie et partout ailleurs. Avec les conséquences désastreuses que l’on connait.
Il apparait dès lors évident, comme l’affirme Nicolas Hulot, que "nous n’avons pas d’autres choix que d’opérer urgemment la mutation écologique". Alors, pour faire pression sur les futurs candidats, signons ce pacte qui n’est, comme le souligne le reporter dans sa lettre au futur Président, "ni un accord entre appareils politiques, ni un programme de gouvernement, mais l’affirmation d’une volonté collective qui dépasse les querelles partisanes. C’est une première étape dans la mobilisation populaire".
Alors, Révolutionnaires en Charentaises : en avant !
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