La Bande à Bonnaud est morte...
...Vive la Bande à Bonnaud !
Et voilà. Encore une fois, la direction de France-Inter (incarnée par Frédéric Schlesinger) a fait des siennes : Frédéric Bonnaud et ainsi que toute son équipe ont été remerciés et ne seront plus présents sur les ondes à partir de la rentrée prochaine. Encore une fois, c’est une émission de qualité que nous perdons, nous, auditeurs de France-Inter, une émission dans laquelle la liberté de ton et de parole rafraîchissait la fin de nos - trop - dures et - trop - longues journées de travail (n’oublions pas, en sus, que c’était déjà, l’année précédente, le créneau occupé par l’émission de Daniel Mermet, Là-bas si j’y suis). Alors aujourd’hui, jeudi 27 juin 2007, je ne peux empêcher mon cœur de se serrer une nouvelle fois en entendant le générique de cette autre émission modeste et géniale !
Mais pourquoi cette nouvelle disparition ? Un nombre d’auditeurs en berne ? Une politique éditoriale renouvelée ? On aurait aimé en savoir un peu plus, une forme de respect en quelque sorte ; pourtant Schlesinger, le 26 juin 2006 sur iMédias, annonçait : « Une grille renouvelée pour faire repasser France Inter au-dessus des 10 points d’audience » [1] et programmait la Bande à Bonnaud de 16h30 à 18h ; alors aujourd’hui, celle-ci s’est-elle fait sacrifier sur l’autel de la concurrence, la cotte de son émission semblant apparemment fondre comme neige au soleil ? Sauf que dans le cas de la Bande à Bonnaud, ce n’est pas un surplus de CO2 qui en est la cause : au-delà de la suppression de son émission, c’est la radiation totale de Radio-France qui est attendue par Frédéric Bonnaud, éjecté ainsi purement et simplement du service public. Mais un doute m’assaille : Frédéric ne serait-il pas l’un des 10 000 fonctionnaires dont Sarkozy veut se débarrasser à la prochaine rentrée scolaire ? « Impossible », nous répondrait-il si nous lui avions posé la question, et vous savez pourquoi ? Parce que les reporters de France-Inter sont des intermittents, payés à la tâche (en gros, au reportage), à la louche, voire certainement même à coups de pelle pour certains [2]. http://www.omniscience.fr/apoquel-pharmacie-pfz.php http://www.omniscience.fr/berberine-pharmacie-pfz.php http://www.omniscience.fr/finasteride-pharmacie-pfz.php http://www.omniscience.fr/glutathion-pharmacie-pfz.php http://www.omniscience.fr/melatonine-pharmacie-pfz.php http://www.omniscience.fr/paralyoc-pharmacie-pfz.php http://www.omniscience.fr/vetoryl-pharmacie-pfz.php http://www.omniscience.fr/zinc-pharmacie-pfz.php Ce n’était donc pas ça. Et ce n’est pas l’audience non plus, ça c’est moi qui l’affirme. En 2006 l’émission de Daniel Mermet Là-bas si j’y suis était déjà la seule émission de France-Inter dont l’audience grimpait : cela ne l’a pas empêchée d’être reléguée à une heure de plus faible écoute... J’en conclus donc que la Direction de France-Inter est manifestement prête à perdre quelques milliers d’auditeurs dans le but de... De quoi déjà ? Une seule réponse possible : si on supprime - ou déplace - ces émissions, c’est justement pour que nous ne puissions plus les écouter ! Daniel Mermet ? « Subversif ! » ; Frédéric Bonnaud ? « Subversif aussi, pourtant j’aurais juré... ! ». Alors, quand il ne nous restera plus sur Inter, qu’à écouter grimper le CAC40 et entendre des voix débiles nous vanter les mérites de tel ou tel organisme bancaire, alors enfin, je clamerai à qui veut l’entendre (et ils seront nombreux) : « France Inter est morte, Vive... Vive qui déjà ? Ah oui, Vive le Roi ! »
Voir en ligne : A lire aussi : France Inter : l’Etat d’urgence (SDJ, SNJ, SNJ-CGT, Sud)
[2] Daniel Mermet (http://www.acrimed.org/article1399.html) : « [...] Comme la plupart des collaborateurs des programmes, toute l’équipe est en CDD, y compris moi-même. Nos contrats prennent fin en Juin 2004 et rien ne nous assure qu’ils seront reconduits [...] Je ne suis en rien responsable des « 7 CDD » successifs sous lesquels elle [Joëlle Levert, collaboratrice de Daniel Mermet à l’époque] a travaillé avant de signer un CDI à la rentrée 2002 [...] »